Article « Le bol tibétain un pointeur énergétique »

Avant toute pratique, il est utile d’apprendre à lire son environnement.

Souvenons-nous, enfant, quand nous avions un problème en mathématiques, combien de fois nous n’avions pas compris l’énoncé, pas tout lu, sommes allés trop vite… tout s’emballe et nous n’avons plus de clarté et de compréhension. C’est la même chose avec le bol tibétain, plus nous nous déposons et prenons le temps de lire et d’écouter les informations, plus la clarté et la compréhension viendront dans une logique implacable.

Souvenons-nous également que l’enseignement était axé sur le développement d’une recherche, d’une curiosité. Si nous ne pouvions « passer par la porte d’entrée » ( = ce qui semble évident de prime abord), nous apprenions à « faire le tour de la maison » ( = le tour du problème). Ainsi nous pouvions trouver une fenêtre ouverte ( = résoudre un problème par un certain biais). C’est le cas avec le bol tibétain, c’est une façon de s’auto guérir par l’écoute de soi.

Pointer, c’est « voir », « lire », « décrire » ce qui est présent, sans jugement. Ce qui nous permet cela est l’onde sonore, la vibration émise lorsque nous tournons le maillet autour du bol. C’est comme une sonde qui nous permet de lire notre océan intérieur, en lire les reliefs, les obstacles, les mouvements… Imaginez si le scanner en allant chez le médecin pouvait immédiatement réguler ce qu’il pointe ? et bien c’est le cas ! Lire et traiter en même temps et tout cela, avec le plaisir du massage sonore. Quand on m’en parle, je dis souvent que je me suis créé ce que j’aurais aimé avoir enfant, le soin par le plaisir. Tout était tellement difficile, pénible, honteux parfois même. Les maux, la maladie c’était terrible. À cela, je réponds non ! Les maux, la maladie sont des pointeurs eux aussi. Tout pointe vers Soi, inlassablement. J’ai même l’intime conviction que c’est la guérison qui met en lumière la maladie, c’est déjà elle qui pointe le bout de son nez, vous voyez ?

Question pratico-pratique, comment cela se passe ? Pour éviter bien des termes (que je ne saurai dire et parce que l’essence est dans l’expérience directe), je vais imager le processus. Prenez un grand bac d’eau et faites tourner votre bras immergé dans l’eau, comme vous feriez tourner le maillet autour du bol, vous verrez qu’une petite tornade se forme, comme un vortex, et que celui-ci se déplace si vous déplacez votre bras. Le mouvement crée cela. Le fait de tourner le maillet autour du bol crée ce principe et l’onde se déplace au fur et à mesure que vous déplacez le bol. Plus vous placez le bol directement sur le corps, plus vous avez des informations très concrètes, véhiculées par l’eau. Nous sommes composés majoritairement d’eau. Il en est de même quand le bol n’est pas posé sur le corps, c’est véhiculé par l’air mais c’est le même principe. C’est donc notre eau, ou l’air environnant (l’espace entre nos atomes est le même qui relie tout l’univers) qui nous transmet les informations, notre essence, notre source physique et organique. Le bol ne doit pas être trop petit afin que l’onde soit suffisamment forte pour se déplacer, et pas trop gros afin de le déplacer aisément.

Les qualités pour cela sont un ralentissement intérieurement (prenez l’image du train, plus il roule doucement, plus vous verrez les nuances et subtilités du paysage qui est devant vous, et cela concrètement), une observation neutre (car toute énergie et intention émise dans votre « non-neutralité » pourra s’entendre et se ressentir par les vibrations du bol). Une autre qualité est nécessaire aussi, celle de ne pas bouger trop rapidement, de ne pas s’emballer, s’agiter… on pourrait appeler cela une certaine capacité d’immobilisme, ou dit d’une autre façon, une capacité à ne pas bouger lorsque le mouvement arrive, une force intérieure, une « force tranquille » car elle ne doit pas contrer cela, bien au contraire laisser émerger ce qui est sous-jacent et latent.  Il existe tout un réseau intérieur, une machinerie organique du plus simple au plus complexe, et tout cela peut s’éclairer avec le bol tibétain par la vibration sonore. Bien entendu, ces « capacités » et qualités vont se développer avec la pratique du bol tibétain. Cela nous amène à lire et comprendre ce que le son pointe dans ses harmoniques ; le bol tibétain devient dès lors un formidable outil d’éveil, de pleine conscience, et de pleine présence à soi.

@ Céline Rossi

 

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